Cobaye Et Compagnie !

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L'alimentation du cochon d'inde

Le cochon d’Inde est un herbivore strict. 

Son alimentation doit lui permettre de couvrir besoins de son organisme en protéines, glucides, lipides, minéraux (calcium, phosphore, magnésium, …) et vitamines.

Les besoins alimentaires varient suivant les conditions de vie du cochon d’inde : vie en extérieur, en intérieur, niveau d’activité, ou selon les étapes de la vie (croissance, adulte, gestation, lactation, âgé).

Nos cochons d’Inde de compagnie vivent aujourd’hui, pour la plupart en intérieur, alors qu’il y a encore peu de temps, ils tenaient compagnie aux lapins en extérieur, dans les clapiers de nos grands-parents.

Nous avons encore peu de recul sur les besoins alimentaires de nos cochons d’Inde : les mélanges de graines tels que proposés en animalerie ou les granulés complets, ne faisaient pas partie de l’alimentation quotidienne de ces cochons d’inde robustes qui vivaient en extérieur.

L’alimentation doit aussi permettre au cochon d’inde d’user ses dents (dont la pousse est continue) et d’assurer son transit digestif grâce à sa richesse en fibres. A LIRE EGALEMENT L'alimentation du cochon d'Inde : Généralités Introduction des légumes et menus Liste des légumes et fruits pour le cochon d'Inde Cochon d'Inde , vitamine C : doses pour la supplémentation La carence en vitamine C chez le cochon d'Inde L'obésité chez le cochon d'Inde

Le cochon d’Inde a besoin de manger très régulièrement. Il fait plus d’une quarantaine de repas par jour. Il est grand gaspilleur et gros mangeur. Adulte, il consomme environ 8 % de son poids en granulés complets. D’une façon générale, il se contente d’aliments simples qu’il apprend précocément à reconnaître. Ses habitudes alimentaires sont donc vite établies et lui en faire changer par la suite est souvent difficile

Bien nourrir son cochon d'Inde pour sa santé

Une alimentation inadéquate ou déséquilibrée peut être à l’origine de graves problèmes de santé : L’obésité, qui favorise d’autres maladies (pododermatite, surcharge graisseuse du foie, lipidose hépatique, diabète sucré, hyperlipémie,….), et diminue l’espérance de vie. La malocclusion bucco-dentaire: usure insuffisante des dents par absence de végétaux abrasifs riches en silice (foin, herbe, certains légumes) ou par carence en vitamine C. Les problèmes digestifs : entéropathie, stase caecale, arrêt de transit L’anorexie Carences en vitamines surtout C et E (chez les reproducteurs) qui peuvent engendrer perte de poids, retard de croissance, myopathie. Les problèmes urinaires La calcinose (hypervitaminose D, et/ou excès de calcium). LE FOIN : UN ALIMENT INDISPENSABLE POUR LE COCHON D'INDE

Le cochon d’Inde doit toujours avoir du foin à sa disposition. Le foin est un aliment de base indispensable. Il faut choisir un foin de bonne qualité pour permettre une bonne usure des dents. L’UTILITE DU FOIN :

Le foin est une source de cellulose (glucides). Il permet : d’user les dents (qui poussent continuellement), grâce aux cristaux de silice qu’il contient. Si le cochon d’Inde ne parvient pas à les user suffisamment il risque une malocclusion (la mandibule recule, les incisives inférieures sont trop longues, les prémolaires peuvent former un pont au dessus de la langue. Le cochon d’Inde ne peut alors plus s’alimenter). D’apporter les fibres indispensables au bon fonctionnement du transit digestif. Le cochon d’Inde a un intestin très long (plus de 2 m), les aliments s’y superposent en couches successives. Les fibres stimulent le transit du contenu intestinal.

Proposez à votre cochon d’Inde du foin fraîchement sorti de son emballage matin et soir. Il frétillera de plaisir et fera une petite fête à l’arrivée de ce foin qui aura tout son arôme. Inversement, un foin éventé, piétiné tout au long de la journée et qui plus est souillé par les urines ou les crottes ne sera pas appétent donc non consommé

Assurez-vous que votre cochon d’Inde consomme son foin en quantité suffisante.

Un cochon d’Inde et d’une façon plus générale un rongeur herbivore qui ne consomme pas assez de foin risque une malocclusion dentaire et des troubles de la digestion. COMMENT CHOISIR LE FOIN ?

Selon sa composition : les foins à base de fléole des prés sont très appréciés. Il ne faut pas choisir un foin à dominante de luzerne. Le foin ne doit pas contenir plus de 40% de luzerne. La luzerne est un aliment trop riche en calcium et en vitamine D. En quantité correcte, elle aide à subvenir aux besoins du cochon d’Inde, mais en excès, elle va favoriser une surcharge en calcium car celui-ci passe la barrière intestinale presque en totalité. Ce qui risque de provoquer des problèmes urinaires ou un dépôt de calcium dans l’organisme (os, articulations, reins, artères,..) appelé calcinose.

Selon son aspect : choisissez un foin : bien vert, non pailleux bien odorant, aromatique non poussiéreux avec de longs brins Selon sa technique de fabrication : préférez un foin séché naturellement au soleil, par rapport à un foin séché de façon artificielle . Le séchage au soleil permet au foin de s’enrichir en vitamine D. sans pesticides, ni insecticides. Des foins très appréciés : Orchard grass , Foin de Crau. Importance du foin dans l’alimentation du cochon d’Inde ( Dr Boussarie)

 

Le foin est indispensable au bon fonctionnement bucco-dentaire du cochon d’Inde. Il doit être riche en plantes variées, légumineuses et graminées, et séché au soleil pour un bon apport de vitamine D indispensable à la fixation du calcium. Le foin de luzerne est à éviter en raison de sa richesse excessive en calcium.

Il doit être distribué à volonté, en plusieurs fois dans la journée, car le cochon d’Inde consomme de préférence et spontanément le foin qui possède tout son arôme.

Le foin de Crau, du nom de la plaine du même nom dans l’ancien delta de la Durance, répond à toutes ces conditions grâce à ses qualités exceptionnelles. Il contient du trèfle des prés, du trèfle rampant, du dactyle pelotonné et du fromental. Arrosé et séché au soleil, il est fauché 3 fois par an et ne contient ni pesticides ni herbicides. Sa richesse en silice assure une bonne usure des dents grâce à son effet abrasif et en fait la meilleure prévention des problèmes dentaires. C’est le seul foin labellisé bénéficiant d’une AOC.

 

COMMENT CONSERVER LE FOIN ?

Le foin doit être conservé au sec, à l’abri de la lumière et de l’humidité, dans un endroit frais et aéré.

Le foin perd de sa qualité avec le temps. Il est donc préférable de ne pas l’acheter en trop grande quantité ou trop longtemps à l’avance.

L'EAU

L’eau du cochon d’inde doit être changée quotidiennement.

La quantité moyenne d’eau dont un cochon d'Inde a besoin est variable en fonction de la richesse en eau de son alimentation ( quantité de légumes, quantité d’extrudés), et de la saison. Les besoins sont de l’ordre de 100 à 200 ml d’eau par kg de poids par 24 heure (ce chiffre inclus l’eau qui peut être contenue dans les légumes et fruits frais) QUELLE EAU ?

En prévention des problèmes urinaires liés au calcium auxquels le cobaye est particulièrement prédisposé, il est conseillé de lui proposer une eau légère faiblement chargée en calcium.

La richesse en calcium de l’eau dépend de sa dureté, c'est-à-dire de sa concentration en calcaire. Le calcaire est principalement composé de calcium et de magnésium. La dureté de l’eau de la ville varie beaucoup suivant les régions. Vous pouvez vous renseigner sur la dureté de votre eau auprès de la société de distribution d’eau dont vous dépendez ou de la DASS. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Calcaire). La dureté est exprimée en degrés : 1 degré (1 d°) vaut 4mg/L de calcium.

Il est conseillé de donner de l’eau filtrée (cartouches Brita) ou de l’eau minérale à faible teneur en calcium (< 10mg/L d’eau) : Mont Roucous, Volvic …

Petit exemple comparatif :

Eau de la ville à Chatillon (92) : dureté moyenne 23, 3° soit 93 mg/L d’eau

Eau de source en bouteille « Mont Roucous » : dureté moyenne 2,4 mg/L d’eau MON COCHON D’INDE NE BOIT PAS.

Il est courant qu’un cobaye nourri essentiellement avec des légumes ne boive que très peu : c’est normal puisqu’il trouve toute l’eau dont il a besoin dans les légumes. Laissez lui quand même de l’eau à disposition, mais ne vous inquiétez pas si le niveau descend peu.

bebe cobaye buvant sa vitamine C LA VITAMINE C

Le cochon d’Inde doit toujours être supplémenté en vitamine C, tous les jours, quelque soit le mode d’alimentation. (cf Vitamine C : Supplémentez votre cochon d’inde).

Quelle Nourriture pour le cochon d'Inde

Le commerce d'animalerie nous propose généralement 3 types d'alimentation : LES GRAINES

Dans le commerce, les graines sont présentées sous forme de mélange. Le cobaye trie naturellement, pour commencer par manger les graines les plus caloriques et les plus appétissantes. Donc ce n'est finalement pas équilibré … du tout.

Points négatifs Points positifs Caloriques, riches en graisses : elles favorisent l'embonpoint et le diabète Pauvres en vitamine C Pauvres en fibres N'usent pas les dents. Risque de carences Aucun, si ce n’est l’achat aisé et la facilité de stockage et de conservation

Les mélanges de graines du commerce sont à éviter dans l’alimentation normale d’un cobaye. On peut donner des graines d’avoine que l’on mélange à des graines d’orge, ainsi le tri est évité.

Les graines peuvent être proposées en quantité mesurée aux cochons d’Inde vivant en extérieur et ayant une activité importante, dont les besoins en calories sont plus importants. Cependant, les graines ne doivent pas être la base de l’alimentation.

En conclusion : Les graines sont à éviter sauf conditions de vie particulières ou circonstances exceptionnelles, et conseil vétérinaire (besoin de « remplumer » un malade ou de stimuler l’appétit d’un anorexique).

 

LES MELANGES COMPLETS

Ces mélanges contiennent des graines, des granulés (de luzerne en général), des céréales soufflées,..

Ils sont aussi déconseillés, ou tout du moins ils ne doivent pas représenter l’essentiel de l’alimentation. Les cochons d’Inde réalisent en effet un tri sélectif : ils consomment en priorité les granulés ( généralement de luzerne , donc trop riches en calcium) et les graines (trop caloriques par rapport à la dépense énergétique). A la clé : obésité et problèmes urinaires

 

 

LES GRANULES OU EXTRUDES.

 

 

 

Points négatifs Points positifs Ils n'usent que peu les dents Les granulés sont très riches en calcium et peuvent provoquer les problèmes urinaires (calculs et cristaux d'oxalates de calcium) Ils conduisent facilement à l'embonpoint s'ils ne sont pas distribués de façon rationnée à l'âge adulte Ils ont l'avantage de ne pouvoir être triés (ils ont tous la même composition). Ils contiennent de la vitamine C (s'ils sont conservés dans de bonnes conditions, et non gardés trop longtemps)

 

En conclusion : Les granulés ne doivent pas être la base de l’alimentation car ils restent trop caloriques, et sont « faciles » à manger. Ils doivent être donnés en quantité mesurée.

LES PRODUITS FRAIS : LEGUMES, FRUITS, VERDURE

Points négatifs Points positifs Il faut veiller à l’équilibre alimentaire et à éviter les carences. Ils sont rapidement avariés. Légumes et fruits non consommés sous 24 heures doivent être retirés Ils ne sont pas caloriques, Ils sont un vrai régal, Ils usent davantage les dents.

ATTENTION : Si un cobaye n'est pas habitué aux légumes, il faut commencer à les donner très progressivement en petite quantité pour ne pas déclencher une entéropathie (diarrhée ou arrêt de transit ou alternance des deux) (cf introduction des légumes). Dans le doute, ne jamais donner un légume dont vous n’êtes par certain qu’il soit digeste pour votre cobaye ( cf liste des légumes, fruits et verdure)

>>>   Consulter la liste des légumes

En conclusion : Les légumes sont très appréciés et doivent être la base de l’alimentation. Il est plus difficile d’équilibrer la ration quotidienne. MIX LEGUMES ET GRANULES

La méthode généralement conseillée par les vétérinaires : Une alimentation basée sur les légumes : assortiment mis à disposition 2 à 3 fois par jour. La quantité variant d’un individu à l’autre en fonction de son activité. Conserver une quantité mesurée et rationnée de granulés (une cuillère à soupe par jour = une quinzaine de grammes), afin de garantir un minimum de chaque élément nutritionnel. En résumé :

Du foin frais à volonté + Beaucoup de légumes + Une eau pauvre en calcium + Un peu de granulés

QUELQUES REGLES DE BASE SUR L’ALIMENTATION AUX LEGUMES :

Attention au sucre : carottes + fruits (pas n’importe lesquels), il est conseillé de n’en proposer qu’une ou deux fois par semaine.

Attention aux légumes fermentescibles : choux de Bruxelles, brocolis … qui favorisent les gaz et peuvent créer des problèmes gastriques.

Attention aux fruits à noyaux : Ils peuvent générer des diarrhées, notamment les prunes. LA TRANSITION

Attention ! Il ne faut pas changer brutalement l'alimentation d'un cochon d'inde. Toujours procéder par étapes : faire une transition. Par exemple, pour passer des graines aux granulés ou extrudés, on augmente progressivement la quantité de granulés en diminuant la quantité de graines, de jours en jours.

De même, pour un cobaye non habitué aux légumes, il faut introduire petit à petit les légumes.

Quand on donne un légume que le cobaye n'a jamais mangé, il faut commencer par donner une petite quantité pour qu'il apprenne à le digérer, et vérifier que le légume ne lui pose pas de problèmes de digestion, en observant ses crottes (elles ne doivent pas être trop molles), en vérifiant que le cochon d’inde n’est pas anormalement gonflé (gaz). Eviter de donner plusieurs légumes inconnus le même jour. LE RATIO CALCIUM PHOSPHORE.

On lit souvent qu’il faut calculer le calcium et le phosphore contenu dans le repas d’un cobaye, et vérifier le ratio. C’est à cette étape là, qu’on se demande s’il faut avoir fait math-sup pour être capable de s’occuper correctement de son cochon d’Inde.   En dehors des légumes extrêmement chargés en calcium à déconseiller : luzerne fraiche, betterave, … varier l’alimentation en proposant un éventail assez large de légumes est suffisant pour assurer un équilibre (4 à 6 légumes différents par jour, attention à l’habituer progressivement). De plus, en rationnant la quantité de granulés, et en vous assurant d’une eau pauvre en calcium, vous aurez déjà fortement limité les principales sources de calcium. Le cobaye a également besoin de calcium, il ne faut donc pas supprimer toutes les sources.

 

Nos Questions au Docteur Didier BOUSSARIE : En pratique, faut-il différencier l’alimentation d’un jeune, un adulte, une femelle gestante et un cochon d’Inde âgé ? Globalement non en terme quantitatif et qualitatif, mais un cobaye en croissance mange beaucoup (il doit prendre environ 5 g de poids par jour), il en est de même pour une femelle gestante et allaitante. Par ailleurs, les besoins en vitamine C sont beaucoup plus importants chez le jeune en croissance, la femelle gestante ou allaitante. A quel âge considère-t-on un cochon d’Inde adulte ? Vers 5 mois un cochon d’Inde « agé » ? Après 5 ans Pour user les dents, faut-il donner des croutons de pain sec, des bouts de bois ? Non Donner trop de légumes peut il provoquer la diarrhée ? Non, c’est le changement alimentaire trop brutal qui provoque la diarrhée Donner des fruits tous les jours provoque le diabète ? Non, (d’ailleurs le diabète sucré est rare chez le cochon d’Inde) Risques d'obésité? Non, s’ils sont donnés en quantité raisonnable, tout est une question de quantité aussi Si un cochon d’Inde ne boit pas, cela peut-il lui provoquer des maladies graves ? Non, dans la mesure où il est nourri avec des légumes frais ou de la verdure Pourquoi est-il préférable de donner un minimum de granulés quotidiennement plutôt qu’uniquement des légumes ? C’est une façon de voir les choses, les granulés sont plus caloriques. Pour moi, la ration idéale pour un cochon d’Inde de 1 kg doit être composée de verdure à discrétion (herbe, trèfle), de luzerne en petite quantité, d’avoine et de son (25 à 50 g) en été. En hiver : foin sec (30 à 50 g), betteraves, radis ou carottes avec fanes (100), d’avoine et de son (25 à 50 g). Chez les reproducteurs, un apport supplémentaire de graines germées (orge, maïs, avoine) 2 à 3 fois par semaine.

L’alimentation ménagère, naturelle, doit être composée d’herbe, de légumes frais (luzerne, pissenlits, salades sauf laitue, choux, navets, choux-fleurs, épinards, carottes, céleri-rave, tomates, haricots verts), de fruits frais (pommes, poires, kiwis, fruits rouges, melon), ainsi que de foin et occasionnellement de pain sec . Les légumes doivent être frais, propres, lavés ou épluchés de préférence, indemnes de moisissures. Les feuilles de choux-fleurs et les épluchures de pommes de terre sont formellement déconseillées. Doit-on éliminer toutes les sources de luzerne ?Pour les jeunes comme pour les adultes ? Non, mais il faut les limiter



01/01/2014
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